L’air du numérique a apporté des innovations incroyables, mais il a aussi un coût qu’on ne voit pas toujours : un impact environnemental dramatique. La pollution numérique est un sujet sérieux qui mérite notre attention, car à ce rythme, elle pourrait bientôt dépasser celle des voitures.
La croissance exponentielle de la consommation énergétique des centres de données et des appareils connectés
Les centres de données sont des monstres énergivores. Ils fonctionnent 24 heures sur 24 pour stocker et traiter nos informations. Et ce, pour faire tourner l’écosystème numérique mondial. Selon l’Agence internationale de l’énergie, ces infrastructures consomment aujourd’hui environ 1% de l’électricité mondiale. C’est énorme! Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, car la consommation augmente à une vitesse folle.
Nos appareils connectés, ces gadgets du quotidien, sont également responsables d’une part significative de la consommation énergétique. Qu’il s’agisse de nos smartphones, téléviseurs connectés, ou même des objets de l’Internet des Objets (IoT), ils nécessitent tous de l’énergie pour fonctionner et se recharger. Cette tendance n’est pas près de s’inverser, à moins qu’on décide d’agir collectivement.
L’impact environnemental insoupçonné des habitudes numériques quotidiennes
On pense souvent que nos actions numériques sont immatérielles. Une simple recherche Google, un scrolling sur Instagram ou l’envoi d’e-mails a pourtant un impact direct sur l’environnement. Elles nécessitent toutes de l’énergie, ce qui contribue aux émissions de CO2. D’ailleurs, d’après un rapport de The Shift Project, le secteur numérique serait responsable de près de 4% des gaz à effet de serre mondiaux, surpassant de loin l’empreinte carbone de l’aviation civile!
Pour atténuer cet impact, chacun de nous doit se poser la question de la nécessité de certaines actions numériques. Par exemple :
- Limiter l’envoi et le stockage d’e-mails inutiles.
- Réduire le streaming vidéo en haute qualité quand cela n’est pas indispensable.
- Utiliser le Wi-Fi plutôt que la 4G ou 5G pour les connexions Internet, car ces dernières sont plus énergivores.
Innovations et solutions : vers une réduction de l’empreinte carbone digitale
Heureusement, tout n’est pas noir dans ce panorama. Des initiatives visent à rendre la technologie plus verte. Les géants du numérique comme Google et Amazon investissent dans les énergies renouvelables pour alimenter leurs centres de données. Pour autant, cela ne doit pas déresponsabiliser l’utilisateur final.
Nous devons adopter des comportements plus vertueux. Comme vider nos inbox régulièrement, désactiver les mises à jour automatiques non indispensables et favoriser l’achat d’appareils de seconde main. En ce sens, l’écoconception des services et des appareils numériques devient primordiale.
En 2020, Apple déclarait déjà que ses opérations mondiales étaient neutres en carbone et visait la même neutralité pour toute sa chaîne de production d’ici 2030. Un bel exemple à suivre par d’autres entreprises du numérique.
Pour limiter la pollution numérique, il est essentiel de rester informé sur l’empreinte environnementale de nos actions. S’engager vers une utilisation plus durable de la technologie est désormais un impératif pour chacun de nous, si nous souhaitons améliorer notre futur commun.